« La ville antique s’appelait Icosium. Le site d’Alger, avec ses îlots jetés en avant du rivage, convenait parfaitement à un établissement phénicien ou carthaginois.
Depuis l’occupation française, on a découvert un certain nombre d’antiquités à Alger, dans des travaux de démolition ou dans des terrassements et des tranchées.
- L’espace circonscrit par le rempart antique paraît avoir correspondu à peu près à l’ancienne ville arabe : Icosium s’étendait probablement au nord jusque vers la place Bab el Oued, au sud, jusqu’au square Bresson, à l’ouest, jusqu’à la Kasba. Les pentes raides que domine la Casba (quartier arabe actuel) ne devaient guère être occupées que par des jardins.
- Dans la partie supérieure du boulevard Valée, près de la prison civile, on a découvert sous le rempart turc les restes d’un mur.
- Dans le ravin qui sépare le lycée de la mosquée de Sidi Abderrahmane, une tour ronde du rempart turc.
- Lors de la construction du lycée, il y a une quarantaine d’années, on aurait trouvé un gros mur.
- Le long du boulevard Gambetta, le rempart turc a été rasé pour construire des maisons.
- Rue de la Marine, on a retrouvé des restes d’une chaussée romaine près de la porte de France.
- Voie romaine coupait la rue d’Orléans à angle droit à une quarantaine de mètres de la rue de la Marine.
- En 1844, quand on établit les fondations du portail de la cathédrale, on découvrit deux mosaïques.
- Bureaux du gouvernement général (ancienne mairie), une dédicace à Mithra.
- Deux citernes antiques découvertes en 1870 rue Lamoricière.
- En perçant le boulevard des Palmiers (ou Amiral Pierre), on découvrit deux gros murs perpendiculaires.
- Au dire de plusieurs indigènes, des tombeaux antiques auraient été découverts au-delà de la porte Bab Azoun (place de la République et square Bresson).
- Boulevard Bru, grotte fouillée. »
D’après Atlas archéologique de l’Algérie, 1911.